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Cahier pratique

Tous les gestes de saison P. 19

n ° 1 des magazines de jardin

Potager

Météo diffcile Aidez votre jardin à faire face à tout

Inondations, sécheresse, grêle…

Comment réussir ses tomates à coup sûr P. 66

Finis les géraniums à la grand-papa Découvrez 100% naturel Associez les bonnes plantes pour un jardin sans entretien P. 56

les nouvelles tendances P. 40

N°131 MAI/JUIN 2018 - 3,80€ Retrouvez-nous sur detentejardin.com

BEL/LUX : 4,40 €-DOM/S : 4,60 €-TOM/S : 640 CFP-CH : 8,40 FS-CAN : 7,50 $CAD -D : 4,80€-PORT.CONT/ITA : 5,10€-MAR : 42 MAD -TUN : 4,9 TND 3’:HIKPLD=[UX]UW:?a@l@d@l@a"; M 05136 - 131 - F: 3,80 E - RD

mai/juin 2018 N° 131

Coups d’œil 4 Fantaisies de printemps en images

10 Un jardin pour rêver : bien caché dans la Sarthe, le jardin du Mirail marie les styles français, anglais, italien

et contemporain. Au jardin 19 Cahier pratique

Fleurs et arbustes • Créez une mini-rocaille en pot • Taillez la glycine. • Potager • Faites bien démarrer vos tomates • Fruitiers • Protégez vos futures récoltes • 28 Du potager à l’assiette L’ail nouveau 30 Dossier Un jardin résistant aux aléas de la météo 38 Témoignages Rosiers, l’importance de la variété 40 Inspirations Les nouvelles tendances chez les pélargos 44 Aménagement Une terrasse contemporaine tout autour de la maison 50 Leçon de jardinage Passionnément pivoines 52 Préparations Je fais moi-même mes potions de jardin 56 Découverte Associez les bonnes plantes pour alléger l’entretien 62 Bonnes idées Un petit potager où je veux 66 La plante en questions Les tomates 71 Fiche pratique Les asclépias Pot commun 74 Actus Quoi de neuf dans le monde des jardins? 76 Échanges Vos questions, vos astuces, vos coups de cœur

© F. Schmitt, J.-M. Groult, D. Willery, iStock, GAP/F. Strauss

Qu’y a-t-il dans ce numéro ?

78 Vu sur le web Le buzz, les tendances 80 Agenda Les rendez-vous de la saison

Une partie de cette édition comprend : pour les abonnés, une lettre Détente Jardin avec carte « Allô Conseils Détente Jardin », un encart jeté enrichissement, un encart jeté Actu Santé, un encart jeté Infos Santé, un encart jeté Promesse de fleurs et un encart jeté Atlas For Men ; pour le kiosque, un supplément qui ne peut être vendu séparément. Les abonnés peuvent l’obtenir gratuitement dans la limite des stocks disponibles en écrivant au service abonnements en indiquant leurs coordonnées complètes et leur numéro d’abonné. Photos de couverture : © Marianne Majerus Garden Images et Fotolia

Abonnez-vous à Détente Jardin sur www.boutique.detentejardin.com, c’est rapide, simple et sécurisé…

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Coups d’œil

Fantaisies de printemps

Ciboulots de mai Le printemps, furtif perruquier, a coiffé les têtes des ails d’un postiche du plus beau violet qui soit. Prévoyant, il s’est aussi débrouillé pour que, une fois la beauté de ces mignons ternie, ils restent présentables jusqu’aux premières gelées. Catherine Delvaux

L’ail d’ornement existe en dizaines de variétés aux têtes plus ou moins imposantes.

© GAP Photos//Highgrove - A. Butler

4 • Détente Jardin - mai/juin 2018

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Coups d’œil

1 plante, 3 saisons Le fenouil

Le fenouil est réservé à ceux qui apprécient sa saveur anisée. Il contient en effet une essence riche en anéthol (comme dans l’anis vert ou la badiane). • AU PRINTEMPS Les jeunes feuilles développent leur saveur fraîche et anisée. • EN ÉTÉ Le pollen des fleurs est lui- même délicatement parfumé. Les gourmets récoltent cette manne appelée « l’épice des anges » pour parfumer crèmes et biscuits. • EN AUTOMNE On peut encore récolter les tiges et finir de les faire sécher pour s’en servir tout l’hiver en condiment.

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Au printemps, une livrée de plumes vertes

© GAP Photos//Neil Holmes

70 cm

floraison récolte Mois plantation

janvier février mars avril

mai

juin juillet

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sept.

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© GAP Photos//Victoria Firmston

6 • Détente Jardin - mai/juin 2018

En été, des fleurs jaunes et du pollen aromatique

En automne, un accroche-givre délicat

© GAP Photos//Robert Mabic

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Coups d’œil

Blanc lumière

Mai, c’est une averse de lumière. Le blanc est son symbole. Il se marie aussi bien avec les demi- teintes de l’argent, du vert doux wou du rose qu’avec les tons forts du bleu nuit ou du jaune soleil.

Pâquerette géante Leucanthemum vulgare , marguerite • Dimensions : H de 30 à 90 cm x l. 40 cm. • Sol : ordinaire, neutre fertile, frais et bien drainé, même calcaire. • Exposition : soleil.

Carnet d’adresses p. 82.

8 • Détente Jardin - mai/juin 2018

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© GAP Photos//Elke Borkowski © GAP Photos//Jonathan Buckley - Design: John Massey, Ashwood Nurseries

© GAP Photos/

© GAP Photos//Elke Borkowski

Éclaboussé de rose et d’argent Acer palmatum ‘ Ukigumo’, érable du japon. • Dimensions : H. 1,20 x l. 1 m. • Sol : frais mais bien drainé, neutre à acide, humifère. • Exposition : mi-ombre. 1

Abricot-orange Dianthus ‘ Tequila Sunrise ’. Allwoodii Group. Cocktails Series. • Dimensions : H. 20 x l. 20 cm. • Sol : bonne terre de jardin drainée. • Exposition : soleil. 2

Noir c’est noir Iris chrysographes (ici avec Forsythia x intermedia ‘Yosefa’). • Dimensions : H. 50 x l. 20 cm. • Sol : une bonne terre de jardin. • Exposition : soleil le matin, fraîcheur l’après-midi. 3

Peintepar

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les fées Primula auricula ‘ Sharmans Cross’, oreille d’ours. • Dimensions : 20 x 20 cm • Sol : léger, humifère, frais, neutre à acide. • Exposition : ombre à mi-ombre.

© GAP Photos//Heather Edwards

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Coups d’œil

Un jardin pour rêver C’est dans la Sarthe, bien caché dans la Champagne mancelle, que s’ouvre le jardin du Mirail, un doux mélange de styles français, anglais et italien. Texte et photos : Franck Schmitt V oilà plus de 30 ans que le peintre Thibaut de Reimpré a planté ce jardin remarquable si romantique autour du château du Mirail et des bâtiments qui appartenaient à l’abbaye bénédictine de Saint-Julien-du-Pré, au Mans. Rencontre avec le propriétaire des lieux et promenade entre vieilles pierres, œuvres contemporaines, art topiaire et fleurs odorantes, guidé par Thaly, alias Nathalie Bacholle, sa compagne, elle aussi artiste. Connaissiez-vous l’art des jardins avant d’arriver au Mirail ? Thibaut de Reimpré : oui, j’avais pris soin des jardins de mon père pendant 15 ans, et même si les styles de jardin n’étaient pas du tout les mêmes, j’y ai fait mes expériences, mes armes. Cette période m’a largement éveillé au monde du végétal et j’y suis tou- jours resté très sensible. Quelles ont été les influences pour créer ce jardin? Je me suis nourri de mes nombreux voyages en Europe. En Italie, en Angleterre, en Belgique, en Allemagne… J’y ai beaucoup appris. Ceux-ci ont été de merveilleuses sources d’inspiration qui m’ont guidé. Je me considère avant tout comme un Européen, j’ai fait un jardin à cette image. Comment avez-vous dessiné le jardin? Au tout début, le jardin était peuplé de ronces de plus de 8 m de haut. Il nous a fallu plus de 9 mois pour tout défricher. Ensuite, la

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«Le jardin du Mirail cache plusieurs jardins en un » Nathalie Bacholle

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10 • Détente Jardin - mai/juin 2018

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1. Les topiaires sont réalisées avec des lauriers du Portugal. 2. Les arches mêlent charmille et glycines. 3. Une rose s’invite à l’intérieur du kiosque en bois. 4. Le long de la clôture, les vaches saluent les visiteurs. 5. Thaly, compagne de Thibaut de Reimpré, met aussi sa touche personnelle au jardin. 6. Les murets ont été construits avec des éléments anciens.

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Coups d’œil

Inspiration et contraste

création d’un jardin demande avant tout beau- coup d’observation. Tout ne peut pas se faire sur le papier, il faut ressentir l’espace, revenir à dif- férents moments de la journée, prendre du recul, réfléchir. Le jardin s’est construit au fil du temps, en commençant par les abords du châ- teau, puis en déclinant les points de vue. Quel est le rapport entre minéral et végétal au Mirail ? Nous avons ajouté des éléments minéraux, car il ne restait rien. J’ai beaucoup chiné des pierres et sculptures anciennes, à travers toute la France. Il a fallu doser ces apports pour qu’ils soient évi- dents mais pas trop nombreux. Aujourd’hui, ils sont parfaitement intégrés au décor. En 2007, nous avons créé le jardin contempo- rain sur l’emplacement d’un vieux potager. Ce jardin est encadré par les pâturages. Un bassin d’eau est cerné par deux chênes-lièges taillés en nuage. Chaque année, nous faisons des retouches sur les plantes vivaces ou les arbustes… mais le jardin a maintenant atteint une belle maturité. Quels sont les derniers aménagements du jardin?

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L’histoiredu jardin massifs, les contours et les chambres végétales. En utilisant

C’est en 1987 que Thibaut de Reimpré fait l’acquisition de ce domaine et tombe amoureux du château, de ses communs et de son parc alors en friche dont il ne restait que ses grands arbres centenaires. Il dessine lui-même les plans du jardin, et crée au fil des années, étape après étape, les

Influences française, anglaise et italienne Le jardin affiche une belle harmonie en mixant des styles et des influences européennes. 1. Dans l’alignement du pavillon en bois qui siège au fond du jardin, le bassin en vieilles pierres élargit la perspective et se love dans un massif de rosiers ‘Stanwell Perpetual’ et de topiaires. 2. L’arche dessinée en charmille invite à découvrir une autre chambre végétale et fleurie de mixed-borders. Dans l’axe de l’arche, une vieille colonne chinée dirige le regard. 3. Bien nichée dans un massif de deutzias, la serre prend des airs italiens avec ses murs d’ocre où sont palissées des tomates, et où s’alignent les cactées.

l’existant et en apportant des

éléments chinés tels que pierres, colonnes, murets et fontaines, il réinvente un jardin et redonne des perspectives. En 2007, il crée avec sa compagne une partie plus contemporaine.

12 • Détente Jardin - mai/juin 2018

La modernité s’inscrit dans le paysage Le nouveau jardin contemporain vient s’inscrire derrière la serre. Il propose un miroir d’eau au ras du sol. Nathalie s’est beaucoup investie dans cet espace qu’elle a ponctué avec l’une de ses sculptures minimalistes. Deux chênes-lièges taillés en nuage encadrent le bassin tourné vers le paysage, les champs et les vaches.

Un jardin en facettes Les contrastes sont forts au sein du jardin qui revêt les aspects les plus classiques avec ses topiaires, ses parterres en pierre ornés de buis et d’éléments classiques et romans. Le jardin contemporain, avec ses lignes, ses formes, ses couleurs, crée un choc visuel. Un jardin à plusieurs facettes, voilà ce que son créateur nous offre au fil de la visite. Chaque massif et chaque chambre végétale réserve des surprises et des vues. Les pâturages qui entourent le jardin s’inscrivent dans l’esprit des jardins anglais, plus sauvages, plus naturels.

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Coups d’œil

Les rosiers lianes

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Le jardin possède une collection de plus de 150 variétés de rosiers. Les rosiers lianes s’invitent le long des grands arbres centenaires et colonisent l’espace avec élégance. 1. Thaly passe sous le vieux deutzia dans

lequel s’entremêle un rosier liane. 2. ‘Wedding Day’, très florifère et romantique.

3. ‘American Pillar’, non remontant, mais dont la floraison est longue et qui peut vivre très vieux. 4. Sur le kiosque, ‘Buff Beauty’ habituellement buisson, mais que Thibaut conseille de faire grimper. 5. Le rosier ‘Apple Blossom’.

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14 • Détente Jardin - mai/juin 2018

La folie des agrumes

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nombreuses. Chacune des topiaires monumentales en if demande au moins 7 heures de taille manuelle, 2 à 3 fois par an. Thibaut travaille avec sa compagne Thaly et leur ami Thierry Noir qui s’investit 2 jours par semaine. Visite : ouvert du 1 er juin au 31 juillet puis du 1 er au 15 septembre. Du mercredi au dimanche, de 13 h à 19 h. Fermé au mois d’août. Ouvert pendant les journées du patrimoine. Les jardins du Mirail, 72540 Crannes- en-Champagne. 02 43 88 05 50. Thaly a commencé une collection d’agrumes il y a une dizaine d’années. Elle les achète petits pour les voir grandir au fil des années. 1. Dans un pot d’Anduze, un limequat très productif. Le limequat est une hybridation entre un limettier et un kumquat. 2. Collection de citrons de Naples et de limequats. 3. Le fameux agrume ‘Main de Bouddha’, aux curieuses formes. 4. Thaly se repose devant sa collection et devant un Carpenteria californica . 5. Petite nature morte avec limequats, limes panachés (feuilles et fruits) et ‘Main de Bouddha’ sur tapis de mousse.

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Toutes les infos sur le jardin

Lieu : les jardins du Mirail, près du Mans. Climat : tempéré à tendance continentale : l’été est chaud et sec et le jardin est peu arrosé ; l’hiver est long, froid

Surface : 2 hectares et demi largement plantés en différentes chambres végétales et jardins. Grande collection de rosiers, de glycines,

et humide et il peut geler jusqu’à -10 °C en fonction des hivers. Sol : argileux et calcaire, la terre est lourde et difficile à travailler. Néanmoins, elle conserve bien l’eau, ce qui est un vrai avantage pour les jardiniers.

de topiaires, de vivaces… Âge du jardin : Thibaut travaille le jardin depuis plus de 30 ans. Il est maintenant arrivé à maturité. Entretien : le jardin nécessite beaucoup d’entretien. Les tontes sont

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Coups d’œil

Le jardin d’Atmosphères du Petit-Bordeaux

© DR © DR

Le jardin Mosaïque

Les jardins de Villaines

© DR

Les bonnes adresses de Thaly et Thibaut

de fleurs vivaces, une collection de rosiers anciens et un potager atypique, en compagnie de multiples papillons. Les espaces sauvages préservés constituent un formidable réservoir et un refuge pour la flore et la faune locale (49 espèces d’oiseaux ont été recensées par la LPO). À Asnières-sur-Vègre (72430). 02 43 92 52 35. www.lejardinmosaique.com. 3 Les jardins de Villaines Situés en plein cœur d’un large territoire de bois et de prairies, les jardins s’organisent entre les douves sèches et celles en eau du château du xvii e siècle. Les propriétaires ont souhaité les restaurer dans le même esprit classique que les bâtiments. Les jardins dits d’utilité se composent, à l’est, d’un verger qui marque la séparation avec les bois et, à l’ouest, d’un potager clos de murs d’un hectare. À Louplande (72210). 02 43 25 53 45. www.chateaudevillaines.fr.

Il est entouré de jardins médiévaux ou d’inspiration Renaissance qui présentent des collections d’arbres fruitiers botaniques, roses anciennes, clématites, pivoines et viburnums. À Ballon (72290). 06 07 17 45 93. www.donjondeballon.fr. La bonne pépinière 5 La pépinière Boulay Depuis 1927, la pépinière est à votre disposition pour vous faire découvrir et vous conseiller sur une large gamme d’arbres, d’arbustes, de rosiers, de fruitiers, de plantes à massifs… produits sur place et adaptés au climat. Aménagement de jardins, de piscines et de terrasses. À Courcebœufs (72290). 02 43 27 32 01. www.pepinieres-sarthe.com. La fête à ne pas manquer 6 La fête des jardiniers au château du Lude L’édition 2018 se tiendra les 2 et 3 juin avec plus de 60 exposants (pépiniéristes, mais aussi créateurs d’articles de décoration ou de mobilier pour le jardin). Nombreuses animations : confection de confitures à l’ancienne dans les cuisines médiévales, promenade commentée en

© H. Thomas

Texte : Armelle Robert Les beaux jardins à visiter 1 Le jardin d’Atmosphères du Petit-Bordeaux Ce jardin intime rassemble sur 1,5 ha une collection de 3 800 espèces et variétés d’arbres, d’arbustes, de rosiers anciens, de vivaces et de graminées. Dans un décor tout en relief, un spectacle de scènes colorées et de jeux d’ombre et de lumière qui se succèdent au fil des saisons. À Saint-Biez-en-Belin (72220). 02 43 42 15 30. www.jardindupetitbordeaux.fr.

2 Le jardin Mosaïque Surplombant le village médiéval d’Asnières-sur-Vègre, ce jardin

4 Les jardins de Ballon Ancienne forteresse aux portes du

Maine, le donjon de Ballon dresse ses défenses sur un éperon rocheux face à la Normandie depuis plus de 1 000 ans.

écologique vous offre sur 2,5 ha une balade parmi des centaines de variétés

16 • Détente Jardin - mai/juin 2018

9 L’hôtel*** Ricordeau

calèche dans le parc, démonstration de taille d’arbustes, remise du 19 e prix Pierre-Joseph Redouté… Au Lude (72800). 02 43 94 60 09. www.lelude.com. Où se restaurer et se loger? 7 Le Moulin des Quatre Saisons Ce restaurant gastronomique joliment situé sur le cours du Loir a obtenu, en 2014, sa première étoile au Guide Michelin . La cuisine du chef Camille Constantin évolue au fil des saisons. Laissez-vous séduire par le menu Les Quatre Saisons avec sa rosace de coquilles saint-jacques de Granville, émincé de poireaux et truffes « Mélano », sa pièce de bœuf Angus, patate douce et combava, sa coque au chocolat surprise et sa trilogie de fromages… À La Flèche (72200). 02 43 45 12 12. www.camilleconstantin.com.

La maison Ricordeau propose dans une demeure de charme riche de plus de 140 ans d’histoire, treize chambres et suites pour un séjour chic au cœur de la

campagne, le temps d’un week-end en famille, d’un séjour romantique ou d’une halte professionnelle. Restaurant gastronomique et bistrot

gourmand La Table du Coq. À Loué (72540). 02 43 88 40 03. www.hotel-ricordeau.fr.

Et aussi 10 Le Conservatoire de la pivoine Voir notre article page 50. À Saint-Symphorien (72240). 06 07 44 52 71. www.chateaudesourches.com.

8 L’hôtellerie de la Groirie Découvrez le charme

Les jardins de Ballon

© Frantisek Zvardon- Éditions du Signe

unique du château de la Groirie, qui compte parmi les vieilles demeures de la Sarthe. C’est l’exemple typique d’une «maison

© DR

des champs » du milieu du xviii e siècle. Les propriétaires viennent d’ouvrir dans une aile du château un hôtel de charme et de luxe aux chambres toutes différentes accompagnées de grandes

La pépinière Boulay

salles de bains confortables. À Trangé (72650). 07 87 06 47 21. www.chateaudelagroirie.com.

© DR © Yves Le Mao © DR

Pour préparer votre séjour : www.tourisme-en-sarthe.com

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Le jardin du Mirail

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La fête des jardiniers au château du Lude

Le Mans

Sarthe

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Trouvez d’autres bonnes adresses et balades sur www.detoursenfrance.fr Plus d’idées

Le Moulin des Quatre Saisons

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CAHIER PRATIQUE

À faire au printemps

Texte et photos : C. Clairon sauf mentions contraires

au jardin • Semez des fleurs annuelles dans les endroits libres des massifs. • Plantez les dahlias sans tarder. Protégez-les contre les limaces. • Plantez les variétés estivales frileuses démarrées au chaud (cannas, coléus, etc.). • Nettoyez les roses fanées chez les variétés refleurissant tout au long de la saison. Palissez les variétés grimpantes. au potager • Plantez les tomates, les aubergines, ainsi que toutes les courges, y compris les courgettes. • Semez les haricots nains (haricots verts) et les haricots grimpants. • Plantez des choux d’été, ainsi que du fenouil bulbeux, à acheter en mini-mottes auprès d’un maraîcher. • Mettez en place les légumes exotiques : patate douce, chayotte, arachide… au verger • Éclaircissez les pommes et les poires qui se sont formées en trop grand nombre pour n’en garder que trois par bouquet. • Apportez un engrais aux fraisiers, riche en potasse mais pas en azote. • Retirez les rejets naissant sous le point de greffe (le renflement à la base de l’arbre). • Protégez vos groseilliers et cassissiers en posant un filet par-dessus.

Enfin ! L’odeur de la terre fraîche !

© GAP Photos//Robert Mabic

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CAHIER PRATIQUE • fleurs

Créez une mini-rocaille en pot La mode des «crevice gardens», ou « jardins de crevasses», peut se glisser jusqu’en pot, pour garder quelques joyaux près du regard.

n’a rien à voir avec la rocaille d’antan, où on se contentait de mettre des cailloux entre des plantes tapissantes ! L’idéal, pour créer un crevice garden, est une grande auge en pierre ou un pot à bonsaï XXL. Vous pouvez le réaliser en pleine terre, mais il vous faudra une quantité astronomique de pierres plates ou bien réaliser un mini « crevice garden »

Nouvelle version de la rocaille, les « crevice gardens », en vogue chez nos amis anglais, sont plus conforme à la biologie des plantes originaires de montagne. Le principe d’un tel aménagement repose sur des pierres plates, aux bords plus ou moins vifs, que l’on pose sur la tranche. On crée ainsi des sortes de failles où les plantes de rocaille iront plonger leurs racines en profondeur, en se mêlant de façon très naturelle à la pierre. Cela

qui risque de paraître perdu. La technique de mise en place, elle, est enfantine. La plantation d’un “crevice garden” en pot

1. Remplissez le contenant de terre pour bonsaï (ou de compost additionné de terre de jardin), en formant un dôme généreux. 2. Placez les pierres sur la tranche, en les enfonçant au moins de moitié. L’espace entre elles ne doit pas dépasser 4 cm. 3. Préparez la motte des plants en les peignant avec une fourchette pour réduire le chignon de racines à quelques centimètres d’épaisseur. 4. Insérez les mottes avec un couteau à désherber (comme ici). Il est plus facile de comprimer 5. Peaufinez en rapportant du substrat au pied des plants avec une baguette de bois. 6. Arrosez et laissez pousser : c’est déjà joli ! légèrement les mottes au préalable pour les glisser.

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Fleuri 9 mois Parmi les arbustes peu connus et qui méritent d’être essayés, les grévilléas ( Grevillea ) sont vraiment à découvrir. Si le genre comporte de très nombreuses espèces exotiques et peu rustiques, G. juniperina se distingue par sa tolérance au froid comme au calcaire. Tant que le pH n’est pas supérieur à 7,5, il fleurit pendant presque 9 mois, si la saison reste douce. Sa seule exigence : de la fraîcheur en profondeur, même au plus chaud de l’été.

Bonnes feuilles

Bon à savoir… LAISSEZ LES SCABIEUSES SE RESSEMER Ces vivaces particulières ne vivent pas longtemps, guère plus de trois ans, à l’image de Knautia ‘Melton Pastel’. Vous pouvez leur permettre de se ressemer à leur gré. Vous les retrouverez à quelques pas du pied mère, dans le gravier d’une allée. Vous n’aurez plus qu’à récupérer les jeunes plants en automne pour les repiquer directement en place.

Les plantes transmettent des informations aux végétaux et animaux, ont des capacités d’apprentissage, de décision et de mémorisation. Elles ont l’intelligence collective des insectes sociaux. Fleur Daugey fait le point sur les récentes découvertes. L’intelligence des plantes, de Fleur Daugey, Ulmer, 160 p., 18 €.

La capricieuse floraison du cornouiller Les variétés à grandes fleurs, pourvues de bractées et non de

pétales proprement dits, ont besoin de conditions précises pour fleurir. Tout se joue en cours d’été : si le sujet manque d’eau ou reçoit une fertilisation trop riche en azote, il ne formera pas de bouton l’année suivante. Si le vôtre refuse de fleurir, apportez du compost en quantité au pied, dès maintenant et à nouveau en septembre. Arrosez-le chaque semaine en été. Enfin, proscrivez toute taille.

© iStock

Tempérez les solidagos Effectuez une taille sur les verges d’or afin de les inciter à adopter un port plus trapu et plus esthétique. À cette époque, n’hésitez pas à couper les tiges à 30 cm de hauteur, au sécateur ou en pinçant les pousses une à une. Chaque tige se ramifiera, donnant une floraison guère plus tardive mais beaucoup plus longue, en panicules plus nombreuses. Le défaut des solidagos est en effet leur port effilé, qui peut atteindre 2 m, avec une floraison qui a tendance à être fugace lorsque l’été est chaud. Cette taille peut être effectuée aussi sur les asters, la tanaisie et les marguerites d’automne pour un résultat similaire.

Comment… TAILLER LA GLYCINE EN JUIN Une fois les fleurs fanées, repérez les pousses sarmenteuses qui se forment. Coupez-les après la deuxième feuille, en partant de la base. Si vous avez besoin de rabattre plus sévèrement votre glycine, faites-le maintenant. Taillez sans faute les repousses toutes les trois semaines car elles peuvent s’étirer de 10 cm par jour et la partie sera vite perdue!

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CAHIER PRATIQUE • fleurs

Notre sélection 4 plantes pour embaumer la nuit

Mémo • Limitez la progression des vivaces qui s’étendent un peu trop, en retirant à la bêche les nouvelles pousses en périphérie. • Effectuez un copieux apport de compost très mûr au pied d’un camélia si le sujet a une floraison paresseuse. • Apportez un engrais liquide aux arums d’Éthiopie ( Zantedeschia ) pour les voir continuer à fleurir.

1. Le galant de nuit ( Cestrum nocturnum ) envoûte par son exceptionnel parfum, entre jasmin et banane. Il se répand jusqu’à 10 m de distance. Rentrez à l’abri du gel en automne. 2. Le faux-jasmin ( Trachelospermum ), un grand classique, diffuse une odeur proche de celle du jasmin mais plus sauvage et plus pénétrante. Il résiste à -15 °C une fois bien installé et contre un mur abrité. 3. Le grand tabac ( Nicotiana sylvestris ), fleur annuelle à semer sans tarder, dégage une odeur douce et légèrement citronnée à la tombée du jour. Plantez-le à l’arrière des massifs : il peut difficile à prononcer, mais facile à repérer. Ses fleurettes blanches exhalent une odeur sucrée à la tombée du jour, par temps chaud. Ce phlox d’origine africaine ne vit qu’une saison. atteindre 1,80 m. 4. Zaluzianskya ,

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Un bleuet blanc pour l’automne Cousine des centaurées dont fait partie le bleuet, Stokesia laevis fleurit comme les asters, en automne. La variété ‘Alba’ porte des capitules lumineux depuis une touffe de feuilles basses et découpées. Installez ce bleuet vivace en plein soleil, dans un sol qui ne soit jamais trop sec. Bref, cultivez-le comme un aster, qu’il accompagnera d’ailleurs à la perfection.

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Le camélia, à tailler aussi Qu’il soit à grandes ou à petites fleurs, absolument indispensable pour la survie de l’arbuste. Toutefois, raccourcir les tiges qui s’étendent trop loin bénéficiera à la silhouette du sujet, surtout s’il a tendance à se dégarnir. Raccourcissez les tiges en coupant toujours entre deux feuilles bien vertes. Le camélia ne forme pas de repousse au niveau des tiges nues ou vieillissantes. Procédez à cette petite taille tant que les pousses sont encore en croissance. le camélia supporte un coup de sécateur. L’opération n’est pas

Carnet d’adresses p. 82.

22 • Détente Jardin - mai/juin 2018

Introduire Calliope®: Des géraniums conçus pour vous.

Plus grands, plus brillants, plus robustes, les géraniums Calliope® offrent simplement ce que tout jardinier souhaite. Nous avons demandé à 600 consommateurs ce qu’ils attendent d’un géranium : 80% ont dit des fleurs qui durent longtemps 73% veulent des plantes sans entretien 71% ont dit plus de fleurs*

Les nouveaux géraniums Calliope® ont été conçus avec plus de fleurs et faciles d’entretien, pour des résultats fantastiques dans votre jardin du printemps à l’automne. Les géraniums sont appréciés depuis des centaines d’années, mais Calliope® est le premier de ce genre. Développés spécifiquement pour convenir aux besoins des jardiniers, il offre des performances supérieures et plus de fleurs que les géraniums traditionnels. Calliope® a une excellente tolérance aux intempéries et ses couleurs ne pâlissent pas . Les fleurs conservent donc leurs couleurs puissantes et éclatantes même en plein soleil. Avec un engrais à fertilisation lente déjà incorporé dans le pot, Calliope® se développera jusqu’aux premières gelées avec un minimum d’entretien. Cela en fait une plante plus qu’intéressante pour les massifs, les balconnières, les jardinières, les pots et les suspensions. Disponible en cinq tailles et 34 coloris spectaculaires, Calliope® est la façon la plus simple de «Colorez votre vie».

*Enquête de marché Syngenta 2017. N = 600 personnes interrogées ©2018 Syngenta. Tous droits réservés. Calliope® et le logo Syngenta désignent des marques déposées d’une société du groupe Syngenta. Visitez www.Calliope.Flowers pour en apprendre plus et le trouver près de chez vous. COLOREZ VOTRE VIE Joignez-vous à la conversation en ligne. Facebook et Instagram CalliopeFlowers #CalliopeMaVie

CAHIER PRATIQUE • potager Des tomates parties du bon pied Bien installés, les plants de tomates produiront de façon beaucoup plus sûre, même si le temps estival est incertain. Mettez toutes les chances de votre côté dès le départ !

Dès le godet, le succès S’il est un facteur qui détermine l’abondance des récoltes, c’est bien la variété. Une variété précoce, à fruits pas trop gros comme ‘Green Zebra’, a trois fois plus de chances de donner qu’une variété tardive à gros fruits. La quantité totale récoltée, elle, sera équivalente. Les variétés hybrides (elles comportent F1 dans leur nom) sont plus vigoureuses et plus sûres, mais moins parfumées…

Pour en savoir plus sur la culture des tomates, voir p. 66.

Vieux ou jeune plant ? Les plants ayant déjà formé des fleurs seront un peu poussifs au départ, mais ils se rattraperont bien vite. Rien ne sert de choisir des plants avec des fruits, ils seront décevants dans tous les cas. Quant aux très jeunes plants, ils ne doivent pas avoir manqué de lumière ni être décolorés.

Jusqu’au cou Enterrez les plants jusqu’à la base des feuilles. Plus la tige est dégarnie, plus il faudra les enterrer profondément. Vous pouvez aussi les planter de façon oblique, une option préférable en sol lourd. Toute tige enterrée produira un manchon de racines supplémentaires utile au plant.

Indispensable tuteurage Même si vous avez enterré la tige de la tomate profondément, placez le tuteur dès le départ. Le tuteurage est essentiel à la bonne aération du plant, même si vous ne le taillez pas ou très peu. Attachez les tiges au fur et à mesure, quitte à employer plusieurs tuteurs par la suite.

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Bonnes feuilles Sur le principe d’un livre de Mémo • Buttez toutes les cultures qui bénéficient d’un surplus de terre à leur pied : haricots, pomme de terre, fenouil bulbeux… Cette opération n’est pas nécessaire dans un potager en carré. • Posez les protections contre les mouches (du navet, du poireau, etc.) et autres insectes piqueurs volants, en couvrant les cultures d’un voile anti- insectes, en zone très infestée. l’essentiel à savoir pour réussir ses légumes et ses plantes aromatiques. Toutes les informations nécessaires, simples sans être simplistes. Guide du potager ultra-simple, de J.-M. Groult, Ulmer, 144 p., 16,90 €. Bon à savoir… PRÊLE EN DÉCOCTION La décoction de prêle préparée avec 50 g de plante pour 1 l d’eau (24 heures de trempage dans l’eau de pluie et 20 minutes d’ébullition, puis filtrage) est utilisée en préventif contre bon nombre de maladies cryptogamiques, telles que mildiou, oïdium, monilia, rouille, tavelure, septoriose, cloque et fonte des semis… recettes avec ses étapes- photos, ce guide réunit

Chez l’artichaut, le bon tempo Toutes les variétés d’artichaut ne donnent pas au même rythme, loin de là. Le type provençal, à petits capitules pourpres et pointus, donne tôt mais ne remonte pas en fin de saison. Récoltez-le dès que les capitules sont bien formés car ils accumulent vite du foin. Coupez-les avant complet développement, et même avant, pour les consommer entiers. Les artichauts de type breton, à gros capitules verts et arrondis, peuvent donner plus tard, en juin. Ils remontent jusqu’en septembre si les capitules sont récoltés avant complet développement. Ne laissez pas les ramifications se développer sur les tiges afin d’encourager la refloraison.

Un zeste de piège Entre les légumes sensibles aux limaces placez des agrumes évidés et retournés, des pomelos par exemple. À défaut, posez des écorces de melons. Les mollusques en goguette s’y réfugieront lors des prochaines nuits, surtout si vous arrosez un peu les environs. Vous n’aurez plus qu’à récupérer les limaces et leur réserver un traitement en accord avec votre philosophie (bannir ou occire). Cette astuce marche particulièrement bien avec les petites limaces grises. En revanche, elle est inopérante sur les escargots.

Carré, à fleurs rouges, et délicieux Le pois asperge, Tetragonolobus

purpureus , est une petite potagère insolite qui vaut qu’on l’essaye. Ses fleurs, d’un rouge profond, se détachent sur un feuillage vert pâle et sont suivies de gousses de section carrée et munies d’ailes. Elles sont parfaitement comestibles. Semez-le comme les haricots, en terre bien réchauffée, en espaçant les graines de 15 cm.

Récoltez-le et consommez-le comme les pois, en gousses encore tendres. Ce légume est parfait pour les régions où les étés sont chauds et secs, ce qui déplaît souverainement au pois classique.

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CAHIER PRATIQUE • fruitiers

Petites protections, grands effets Installez quelques défenses naturelles et simples contre les nombreux ennemis des récoltes.

Bon à savoir… ATTENTION AVANT

La cheimatobie en embuscade Cette discrète chenille, aussi appelée phalène brumeuse ou arpenteuse tardive, ronge les pousses d’arbres fruitiers jusqu’à les défolier. À la différence d’autres chenilles défoliatrices, celle-ci apparaît tardivement en saison. Inspectez donc les rameaux à la recherche de signes de ravages et, en cas de présence de l’insecte, faites une pulvérisation de Bacillus . Pensez à appliquer une huile d’hiver, car l’insecte hiverne sur l’arbre qui lui donne naissance. a dépassé 10 cm à sa base, il n’est plus question de l’élaguer. Avant ce stade, il est possible d’étêter l’axe principal pour forcer l’arbre à adopter un port étalé. Mais passé ce délai, l’arbre en serait définitivement défiguré et sa production très amoindrie. Avant de dégainer la scie, réfléchissez ! D’ÉLAGUER UN CERISIER Une fois que le diamètre du tronc d’un cerisier

de prendre par surprise des arbres qui y sont particulièrement sensibles. Pour limiter le mal, la meilleure solution de lutte consiste à suspendre des pièges collants de couleur jaune, qui attirent les adultes. Ne les installez pas tels quels, mais enfermez-les dans des cages à grosses mailles pour éviter que des oiseaux ou des chauves- souris ne s’y laissent prendre. Vous pouvez également poser une bande engluée tout autour du tronc. Retirez-la dès la fin juin, car elle ne servira plus.

La plupart des dégâts sur les arbres fruitiers ne sont causés que par quelques insectes, en particulier les ravageurs nouvellement arrivés dans nos régions. Drosophile asiatique, mouche de la noix, mouche méditerranéenne, guêpe de l’amande… À ces insectes piqueurs classiques est venue s’ajouter une litanie de nouveaux indésirables. Tous ont en commun Un pied sans concurrence Les fruitiers n’aiment pas la concurrence de l’herbe. Plus que la lutte pour l’eau, c’est celle pour les éléments minéraux qui est à leur désavantage, les herbes étant très performantes pour les leur chiper avec leurs fines racines. Retirez la végétation sur un mètre de large, sans travailler en profondeur. Fertilisez en incorporant un engrais à libération lente comme de la corne broyée. Si vous avez du BRF bien composté (pendant au moins un an), déposez-en une couche de 5 cm d’épaisseur. Renouvelez-la dans le courant de l’automne.

Bonnes feuilles Après une présentation des variétés de fruits

rouges,leurs particularités, la façon de les préparer et de les conserver, Frédéric Cassel, chef pâtissier de renom propose 70 recettes joyeuses et très faciles à réaliser. Les fruits rouges de mon jardin, de Frédéric Cassel, éditions de la Martinière, 192 p., 25 €.

Mémo • Plantez des framboisiers, il est encore temps. Arrosez-les durant le premier été si le temps est sec, pour une récolte dès l’an prochain. • Taillez les pousses vigoureuses et verticales du poirier, afin de favoriser les rameaux obliques, qui porteront des fruits.

26 • Détente Jardin - mai/juin 2018

du potager à l’assiette

L’ail nouveau Fraîcheur, et subtilité Ce « légume» primeur, qui n’est pas encore totalement mature, est gorgé d’eau et de parfums subtils. Gousses, tiges, feuilles, tout est bon chez lui. Texte : Éric Prédine

© Fotolia R écolté avant que le feuillage jaunisse en été, l’ail nouveau n’est que la version immature de l’ail de conservation. On profite alors de ses gousses, mais aussi des membranes fraîches et de son feuillage. Gare à l’humidité ! Plantez les caïeux les plus gros, ceux de la périphérie de la tête d’ail, un par un, la pointe vers le haut, en respectant un écartement de l’ordre de 10 cm. Enfoncez les bulbes de 3 cm environ et écartez les rangs d’au moins une largeur de main. Dans les régions aux hivers doux et sur une terre légère, plantez en octobre. Couvrez votre plantation d’une couche de feuilles mortes pour la protéger du matraquage des pluies hivernales. Ailleurs, et surtout sur les terres argileuses, optez pour une plantation en février lors d’une « fenêtre » météo

ensoleillée de quelques jours. Évitez les apports de compost mal décomposé. À part quelques coups de binette pour désherber deux ou trois fois, la culture ne réclame guère de soins. Seul l’excès d’humidité est réellement à redouter. Il faut alors tracer de petits sillons de drainage entre les rangs pour évacuer le plus gros.

Ses origines

Les plantes à bulbes du genre Allium , cueillies à l’état sauvage, sont consommées depuis des millénaires. Le «moretum», pâte qui constituait une des bases alimentaires des Grecs et des Romains, était principalement composé d’ail, de vinaigre, d’huile et de fromage.

La récolte

Le geste du jardinier

L’ail nouveau se prélève au jour le jour, 30 minutes avant de le cuisiner. Utilisez la fourche-bêche pour soulever les têtes. Sectionnez les racines terreuses,

L’ail n’appréciant pas d’avoir les racines dans l’eau, sur les terres un peu trop lourdes, constituez des billons. Il s’agit de petites buttes d’une dizaine de centimètres de hauteur que vous façonnez à la binette. Vous plantez votre ail sur le sommet du billon. En écartant les billons de 30 cm, vous pouvez planter

rincez votre cueillette grossièrement à l’eau et conservez le maximum de vert. Les pieds non

récoltés restés en terre deviendront dans quelques semaines de l’ail de conservation.

entre les buttes des laitues au printemps ou des scaroles à l’automne, qui profiteront de l’humidité des creux.

© GAP Photos

© GAP Photos/Jonathan Buckley

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Les gestes du cuisinier

Les bonnes associations Cru, il relève n’importe quel plat. Cuit, il apporte une douceur subtile et parfumée. Il assaisonne autant les crudités que les légumes vapeur ou les viandes grillées, les sauces ou les omelettes, comme celle tant attendue le 1 er mai en Bergeracois. 1 Une gousse, ou caïeu, donne une tête d’ail, soit l’agglomérat de plusieurs gousses. Dans le cas de l’ail, si le terme « caïeu » est utilisé au jardin, on parle plutôt de « gousse » dans la cuisine. Quelle cuisson ? Moins il est cuit, mieux l’ail nouveau exprime ses saveurs. Utilisez crues les parties les plus tendres, les gousses à peine formées et les jeunes feuilles. Si vous décidez d’atténuer son mordant, la cuisson doit être rapide et douce : disposez-le à la dernière minute sur vos légumes en fin de cuisson ou faites-le transpirer quelques secondes à la poêle dans un corps gras. Ne jetez rien. Le vert de la tige assaisonne les salades ou s’utilise comme un jeune poireau. Incisez la peau épaisse qui recouvre l’ensemble des gousses, elle fait office d’oignon frais. Récupérez les membranes cireuses qui recouvrent les gousses pour confectionner une petite crème en les ébouillantant, puis en les écrasant avec de l’huile. Et profitez des gousses sans ôter le germe, car il n’est pas encore amer.

«L’ail nouveau possède un côté floral, fruité et même épicé qui se dégage de ses tiges blanches et vertes. Il est temps de bousculer nos habitudes et d’en faire quelque chose en dessert…» Alain Passard

© Bernhard Winkelmann La recette d’Alain Passard Crème brûlée à l’ail nouveau Niveau de difficulté : facile Coût : bon marché Temps de préparation : 40 min - Temps de cuisson : 50 min Ingrédients pour 4 personnes : pour la crème brûlée, 6 jaunes d’œuf • 2 œufs entiers • 135 g de sucre semoule • 3 tiges d’ail nouveau • 1,2 l de crème fraîche liquide • 1 c. à café de cassonade • Pour le citron confit, 1 citron • 1 c. à soupe de sucre semoule • 1 petit morceau de betterave rouge Le citron confit 1. Lavez le citron. Coupez-le en tranches fines à la mandoline. 2. Dans une petite casserole, mettez 1 c.s. de sucre, le citron et la betterave. Ajoutez 3 c.s. d’eau et confisez à feu doux 15 min. La crème brûlée 1. Fouettez les jaunes d’œufs, les œufs entiers et le sucre jusqu’à ce que le mélange blanchisse. Réservez. 2. Préchauffez le four sur th. 3 (90 °C). 3. Ciselez les tiges d’ail. Chauffez la crème fraîche et l’ail sur feu doux jusqu’à une petite ébullition. Laissez refroidir complètement et mixez. 4. Filtrez la crème avec un chinois et versez sur le mélange œufs et sucre. 5. Répartissez la crème dans quatre assiettes creuses allant au four et faites cuire 35 min. Laissez refroidir complètement. 6. Saupoudrez 1 c.c. de cassonade sur chaque assiette. Glissez-les 1 min sous le gril du four. Décorez d’une tranche de citron confit et d’un brin de romarin. Servez aussitôt.

© Fotolia

Pour en savoir plus sur l’ail classique et l’ail des ours : www.detentejardin.com Plus d’infos

Janvier Février Mars Avril

Mai

Juin Juillet

Août

Sept.

Oct.

Nov.

Déc.

Récolte Plantation Mois

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DOSSIER • météo

La pluie est peu problématique, sauf pour les légumes frileux et les plantes sensibles.

Avec le changement climatique, tous les temps sont possibles, et même de plus en plus probables. Adaptez votre façon de jardiner et vos plantations pour ne pas vous faire surprendre. Il ne s’agit pas de prévoir de grands travaux. Au contraire, adoptez une approche souple, basée sur de petits gestes ! Texte et photos : Christian Clairon sauf mentions contraires Inondations, grêle, coup de sec… Un jardin résistant aux aléas de la météo

30 • Détente Jardin - mai/juin 2018

La grêle, aussi rare que destructrice, est une plaie capable des plus grands dégâts.

© Fotolia

L’orage, brutal et souvent violent, marque souvent la fin d’une canicule.

L ’ évolution du climat, disent les spécialistes, est compa- tible avec ce que l’on ressent maintenant depuis un bon nombre d’années : il n’y a plus de saisons! Épisodes caniculaires ou frigori- fiques, parfois dans la même semaine, sécheresses suivies de déluges, orages violents, tout semble se détraquer. Et c’est un peu ce qui se passe, à l’échelle du climat de l’ouest de l’Europe. Les tendances restent identiques, et on ne s’attend pas à voir tomber de la neige en été… Encore que l’on ait vu un blizzard au- dessus de 2000 m en plein mois de juillet il y a quelques années. Les caprices du ciel Le plus probable, toutefois, se cantonne à des variations extrêmes des normales de saison, ce qui fait déjà beaucoup à prévoir. Pour résister aux aléas de la météo estivale, le jardin doit en effet pouvoir se préparer à une sécheresse qui dure ou, au contraire, à des semaines fraîches et humides. Un temps d’avance Le premier réflexe est de suivre les prévisions météo à moyen terme (15 jours). Même si elles ne sont pas très fiables, elles donnent une idée de la tendance et donc des mesures à envisager. Il y a en effet plusieurs façons d’aider la végéta-

La canicule, toujours associée à la sécheresse, met la végétation à l’épreuve.

tion à passer le cap, par des tailles préventives ou la pose d’abris. Mais la météo peut aussi aider les jardiniers. Un temps très humide est favo- rable aux plantations d’été, même s’il y a tou- jours une part de pari dans ce genre d’entre- prise. Rien ne vous garantit en effet que l’arrière-saison soit conforme à la normale. Mais une chose est sûre : la nature paye toujours ses excès avec des excès inverses…

Comment bien jardiner sous la pluie sur www.detentejardin.com Plus de conseils

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DOSSIER • météo

Le bris de branches est spectaculaire mais, paradoxalement, pas si grave. Un élagage, un masticage et l’arbre cicatrisera vite. Une taille préventive des arbres évite les malheurs : pensez à couper les branches affaiblies et celles qui ont une forte prise au vent.

Protéger des orages et pluies intenses Suivre le risque d’orage est crucial car la menace peut se déclarer avec quelques heures de préavis, avec les pluies qui l’accompagnent. S i de l’orage, on retient surtout les éclairs et le tonnerre, on manque le principal : les vents violents et les pluies torrentielles qui accompagnent le front orageux. Celui-ci se forme en accumulant de l’air chaud et humide alors qu’en altitude, l’air est sec et froid. L’air chaud remonte alors et forme un cumulonimbus, une colonne haute de 10 km. L’air humide s’y refroidit et il se forme alors un mouvement de convection. L’orage peut commencer, avec ses vents annonciateurs d’un déluge imminent. Il peut tomber ainsi plus de 50 litres d’eau au m², en moins d’une heure. Moins les vents sont forts et plus l’orage dure : vent fort et fortes précipitations vont rarement de pair. En attendant, il vaut mieux prendre toutes les mesures utiles pour y parer !

Les règles de sécurité pour éviter la foudre

1. S’écarter des arbres : ils n’attirent pas forcément plus la foudre, mais en cas d’impact ou de bourrasque, la chute de branche est particulièrement dangereuse. 2. S’éloigner des canalisations et radiateurs : un impact de foudre entraîne un fort courant qui peut se transmettre par les canalisations métalliques. 3. Débrancher tous les appareils électriques : les surtensions liées à une foudre, même lointaine, les endommagent. 4. Abriter les animaux : petits ou grands, ils devront être mis à l’abri de l’eau et du vent, certains tombants facilement malades. 5. Déserter les torrents, les points bas et les zones inondables : l’effet de cumul des pluies peut être quasiment instantané et le niveau peut monter en quelques dizaines de secondes.

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3 bons gestes avant l’orage

3. Attachez et tuteurez tout ce qui peut être couché : les grandes vivaces, les graminées, etc. Les asters en particulier ont une fâcheuse tendance à s’écrouler et à s’ouvrir par le milieu. L’astuce : nouez-les en fagot, quitte à planter un tuteur au milieu.

2. Haubanez les jeunes arbres : attachez- les jusqu’à 60 cm de hauteur. Placez un poteau face aux vents dominants, et un ou deux autres, de l’autre côté. L’astuce : employez un matériau souple pour l’attache. Les bandes de chambre à air sont idéales.

1. Abritez les potées : regroupez les pots sous un auvent, surtout les grimpantes et tout ce qui est plus haut que le pot qui le contient. L’astuce : si vous ne pouvez pas les déplacer, couchez-les. Orientez les tiges dos aux vents dominants.

4 plantes qui résistent les pieds dans l’eau

Discrète

Canna hybride Canna indica Tapageuse

Naturelle

Exotique

Ligulaire Ligularia spp.

Aster Symphyotrichum sp. Intérêt : floraison automnale, parfois dès août. Tolérance : submersion pendant 15 jours, au printemps. Le réussir : rabattez en fin d’hiver et divisez les touffes tous les trois ans.

Hibiscus des marais H. moscheutos Intérêt : floraison énorme (20 cm de diamètre). Tolérance : submersion

Intérêt : feuillage décoratif, souvent pourpre, et fleurs jaune foncé. Tolérance : sol détrempé en permanence ou submersion pendant 10 jours. Le réussir : enrichissez le sol en compost au printemps.

Intérêt : feuillage ample et soyeux, fleurs très vives. Tolérance : submersion partielle pendant plusieurs semaines (en été). Le réussir : démarrez-les au chaud avant de les planter dans le courant de mai.

partielle permanente, en été. Le réussir : placez la souche sous cloche au printemps pour le faire démarrer. Il se cultive en pot (soucoupe pleine d’eau.

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