DJ LCL

1. Si la terrasse devant la maison est la zone ouverte par excellence, face au bassin d’Arcachon, elle ménage néanmoins de petites bulles d’intimité subtilement délimitées par les graminées ou des traverses en chêne. 2. Le mimosa Acacia dealbata apporte de la couleur, bienvenue pendant les mois d’hiver. 3. Alliance entre bambous et végétation locale pour une touche exotique. Ambiance Robinson Crusoé garantie!

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Le jardin, c’est mon bureau!

A nne-Marie Bébot, paysagiste designer dans la région du bassin d’Arcachon, a répondu au souhait des propriétaires de cette villa cachée, qui voulaient un jardin qui se fonde dans la nature environnante. Comment concevoir le jardin de quelqu’un qui en est relativement absent ? Déjà, je ne me vois pas faire cela sans avoir lon- guement parlé au propriétaire des lieux. Je pose beaucoup de questions. Combien de per- sonnes vont vivre là ? Quel rapport entre- tiennent-elles avec le jardin? Avec les couleurs, les odeurs? Aiment-elles les fleurs et pourquoi? Est-ce qu’il y a des enfants? C’est un véritable défi ! Peut-être, mais c’est un défi que je ne trouve pas si difficile à relever car, la plupart du temps, le design s’impose comme une évidence. Alors, je me mets à la place des propriétaires. Si c’était ma maison, que ferais-je? Je couche sur le papier le produit de ces échanges, mes impres- sions, parfois mes émotions, qui deviennent des mots, des adjectifs. Si j’ai écrit «convivial» ou «senteurs», je dois trouver le moyen de traduire ces mots en jardin! Vous ne faites pas de croquis ? Pas au départ. Par exemple, dans le jardin où nous trouvons aujourd’hui, après avoir pris mes notes, je me suis enfermée pendant six jours et j’ai griffonné. Je travaille un peu à l’en- vers, probablement car je n’ai pas fait d’études pour devenir architecte paysagiste.

janvier/février 2020 - www.detentejardin.com • 25