DFA ETUDIANT CADIF
F SERVIETTES HYGIÉNIQUES Elles bouchent les évacuations des stations d’épuration car elles ne se dégradent pas quand on les jette aux toilettes et, au final, coûtent cher. En outre, la plupart contiennent des produits chimiques peu sains. Les alternatives : les serviettes en tissu (3 à 8 euros l’unité) à combiner avec une coupe menstruelle en silicone (10 à 25 euros), en cas de flux important. Le tout est très économique car réutilisable plusieurs années, à condition de bien nettoyer sa coupe, et s’achète dans les magasins bio, en ligne ou en pharmacie. Prévoir un sachet étanche pour les déplacements. LA FRANCE PIONNIÈRE Le Vieux Continent rejette entre 150000 et 500000 tonnes de plastique dans les océans chaque année. Une directive européenne présentée le 28mai 2018 propose ainsi l’interdiction de production d’une dizaine d’objets en plastique jetables, représentant près de 70 % des déchets marins en Europe. Elle a de fortes chances d’être adoptée l’an prochain. Sa date d’entrée en application dépendra de la force des lobbies… Mais la France a été pionnière avec la loi sur la transition énergétique. En conséquence, dès 2020, les cotons-tiges, gobelets et assiettes en plastique ne seront plus commercialisés dans notre pays.
Les alternatives : les pailles en carton colorées au petit air rétro (2 euros les vingt chez Hema ou 4,40 euros les quarante-huit chezAuchan), en amidon demaïs (2 euros les vingt sur Popstraw.fr), réutilisables en bambou (1,99 euro l’unité sur Boutiquezerodechet.com) et bientôt comestibles, en algues aromatisées. F BOUTEILLES EN PLASTIQUE Même si vous triez correctement, le recyclage du plastique ne peut pas se faire en boucle fermée, ni à l’infini, car 40%de matière environ se perd au cours du processus, d’après l’association ZeroWaste. Les alternatives : boire l’eau du robinet ! Cela revient à 2 euros par an et par personne enmoyenne en France, d’après les calculs du SITOMSud-Rhône. C’est presque rien, comparé aux 270 euros à débourser pour une bouteille d’1,5 litre par jour ! L’éventuel goût chloré disparaît en laissant reposer l’eau une heure au réfrigérateur dans une bouteille en verre. La précieuse denrée peut ensuite être transportée dans une gourde enmétal ou une Thermos. F SACS PLASTIQUES 72%des Européens déclarent avoir réduit leur consommation depuis les mesures d’interdiction en 2015, d’après l’Eurobaromètre. C’est un bon premier pas. Car, quand ils ne provoquent pas la suffocation de la faune marine, les sacs se fragmentent et pénètrent la membrane cellulaire des poissons. Intégrés dans la chaîne alimentaire, ils colonisent le corps humain. Les alternatives : les sacs en tissu ou cabas réutilisables coûtent un euro oumoins, en grande surface. Vous pouvez aussi en confectionner gratuitement à partir de vieux t-shirts. Reste à en avoir toujours un sur soi.
Toxiques, les objets plastiques à usage unique…
BON À SAVOIR // STOP AUXMICROPLASTIQUES ! La majorité des microplastiques présents dans l’océan proviennent des machines à laver qui usent les textiles synthétiques (nylon, polyamide, polyester, viscose…). Pour les réduire, préférez une machine à hublot, installez un filtre à nettoyer régulièrement et misez sur les matières naturelles. Lin, coton, soie, bambou, laine coûtent plus cher, mais durent bien plus longtemps. Elles sont aussi plus confortables, car elles laissent respirer la peau.
DOSSIER FAMILIAL 67
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