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FAIRE LESBONSCHOIX # Conso COSMÉTIQUES HALTE AUX SUBSTANCES TOXIQUES! LES PRODUITS D’HYGIÈNE ET DE BEAUTÉ

SONT-ILS SUSCEPTIBLES DE FAIRE PLUS DE MAL QUE DE BIEN? VOICI NOS CONSEILS POUR SE DÉBARRASSER DES PLUS PROBLÉMATIQUES ET SE PROTÉGER DES PERTURBATEURS ENDOCRINIENS. Par Hélène Huteau

NOTRE EXPERT

Celia RAVEL Chef du service de biologie

vingtaine de scientifiques à Wingspread (États- Unis) en 1991, une menace d’un autre ordre, bien plus pernicieuse, a été mise en avant: il s’agit des perturbateurs endocriniens (PE). F LES PERTURBATEURS ENDOCRINIENS INCRIMINÉS En chahutant le système hormonal, ces substances chimiques agissent à long terme sur le fonctionnement du corps, voire à très long terme car leurs effets se transmettent au fœtus. L’Organisationmondiale de la santé (OMS) a reconnu leurs effets néfastes intergénérationnels, en 2002. Dans ce cas, pourquoi ne pas les interdire? D’abord, nombre d’industriels, dont les formules cosmétiques et la maîtrise des coûts sont fortement dépendants de ces substances controversées, rejettent le principe de précaution. Ensuite, l’absence de définition des PE partagée par tous au sein de l’UE a longtemps freiné leur mise au ban. Obstacle levé le 13 décembre dernier même s'il faut toujours produire incontestablement un progrès, mais la meilleure solution aurait été de calquer la classification des PE sur celle des substances CMR (cancérogènes, mutagènes, reprotoxiques) selon le degré de preuve: avéré, probable ou possible, comme le recommandaient les ONG », déclare le Réseau environnement santé. Car si les scientifiques ont dumal à prouver l’action de chaque PE, ceux-ci pouvant agir la preuve directe des effets délétères de la substance pour l’interdire. « C’est

de la reproduction au CHU de Rennes

’un côté, l’industrie de la cosmétique qui tente de rassurer le public en invoquant le respect des normes; de l’autre, des études scientifiques qui viennent régulièrement influer sur la réglementation européenne et restreindre l’usage de certains composants, voire les interdire. Entre les deux, des associations de consommateurs et environnementales qui alertent sur des substances controversées, afin de pousser les fabricants à évoluer. Il y a de quoi s’y perdre! Différents types de risques coexistent. Dans l’ensemble, les molécules de synthèse, issues de dérivés du pétrole, se dégradent mal dans l’environnement et contaminent la chaîne alimentaire. Leurs procédés de fabrication peuvent être eux-mêmes très polluants, utilisant des gaz toxiques (PEG). Par ailleurs, certains composants provoquent des irritations sur la peau. D’autres, d’origine synthétique ou naturelle, présentent un caractère allergisant marqué. C’est par exemple le cas des parfums et huiles essentielles. À chacun de repérer ses réactions, pour éliminer les produits qui renferment les ingrédients posant problème. Plus inquiétant encore, depuis l’appel d’une F PETITS DÉSAGRÉMENTS OURÉELS DANGERS ?

92 Dossier familial

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