DEVENIR PROPRIETAIRE DOSSIER FAMILIAL

À 20 ANS DÉMARRER SA CARRIÈRE HORS DES FRONTIÈRES

J’ai été recrutée en CDI,

après un stage Erasmus

D’après la Conférence des grandes écoles (CGE), 15 % des diplômés des grandes écoles de commerce et d’ingénieurs travaillent à l’étranger après leurs études. Un emploi qu’ils décrochent souvent à la suite d’un stage: « Trouver un poste à l’étranger sans avoir ni expérience ni contacts n’est pas simple. Le stage est un excellent tremplin », confirme Sophie Girardeau, conseillère Europe et International au CIDJ-Eurodesk. Pour ceux qui ne sont plus étudiants, le programme Erasmus+ propose des bourses de stage en Europe (environ 1000 euros par mois). Ouvert à tous, sans limite d’âge, ce programme attire surtout les 17-23 ans (55 % des bénéficiaires). « Dès le niveau CAP ou bac pro, nous accompagnons des stages de découverte de l’entreprise dans les secteurs du BTP, des services à la personne, de l’industrie et de l’hôtellerie-restauration, informe Sébastien Thierry, directeur adjoint d’Erasmus+ France. Les pays offrant le plus de possibilités sont l’Allemagne, l’Irlande et, bien sûr, la Grande- Bretagne, même si le Brexit peut changer la donne. » Attention, cette bourse étant une aide à la mobilité, il vous revient de décrocher le stage. Pour trouver des offres, vous pouvez consulter le portail européen EURES (https://ec.europa.eu/eures/public/fr, cliquer sur « Demandeurs d’emploi », puis « Offres réservées aux jeunes ») ou contacter l’un des 100 conseillers de Pôle emploi spécialisés en mobilité internationale. La brochure « Stages en Europe » vous donnera des informations propres à chaque pays (http://www.agence- erasmus.fr, cliquer dans l’onglet « Études et analyses » sur « Publications »). Nos conseils: pensez au volontariat international en entreprise (VIE, https://www.civiweb.com/FR/index.aspx) et au programme vacances travail (PVT, https://pvtistes.net/le-pvt/), qui repose sur un accord entre la France et 15 pays, dont le Pérou depuis fin 2018. Ces deux programmes permettent aux moins de 30 ans (35 ans pour le PVT Canada, Australie et Argentine) de travailler à l’étranger.

Angelina Ferreira da Silva, 25 ans, travaille à Prague (République tchèque) En 2016, je suis partie à Prague avec Erasmus pour un stage de six mois dans le cadre de mon BTS Assistant de manager. Mon

stage terminé, l’agence de « wedding planning » (organisation de mariages) qui m’employait m’a proposé un CDI. J’ai accepté avec plaisir car j’avais envie de rester. Prague est une ville internationale, et les jeunes Pragois sont très ouverts. À l’agence, nous sommes une dizaine de salariés de tous horizons: Tchèques, Russes, Slovaques… Tout se passe en anglais et mon niveau, très moyen au début, s’est nettement amélioré! On pense qu’il faut être parfaitement bilingue pour partir, mais c’est une erreur. On apprend sur place. Rapidement, la direction de l’agence m’a fait confiance. D’assistante, je suis devenue « wedding planner ». De la demande de mariage à la cérémonie, j’organise tous les temps forts. Les salaires sont plus bas qu’en France, mais le coût de la vie également: ici, on vit bien avec 1000 euros par mois. Le +: un séjour bien cadré et sécurisé. Le −: une durée limitée (6 à 24 mois pour le VIE, 24 mois maximum pour le PVT). À 30 ANS ENRICHIR SON CV « À 30 ans, on est très demandé sur le marché du travail car on a déjà de l’expérience professionnelle. De plus, sans charge familiale, prendre des risques est encore possible. C’est le bon moment pour enrichir son CV », déclare Alix Carnot, cogérante d’Expat Communication. Deux grandes familles de métiers embauchent à tour de bras: les métiers complexes pour lesquels il existe une concurrence mondiale (on parle de « guerre des talents »), comme l’informatique ou l’ingénierie, et les métiers en tension (services à la personne, professions médicales, etc.). « En Allemagne, les métiers de la petite enfance recrutent

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