Les villages préférés de nos régions
PAYS DE LA LOIRE BATZ-SUR-MER
La côte sauvage de la presqu’île guérandaise, frange rocheuse du littoral faite de criques et de grottes, s’étend du Croisic au Pouliguen, en passant par Batz-sur-Mer.
’où que l’on soit sur la côte sauvage, entre Le Croi- sic et Le Pouliguen, elle hèle le visiteur du haut de ses 60 mètres pour l’inciter à venir, depuis sa terrasse, découvrir ce pays étrange : les marais salants. Né des amours furtifs de la terre et de la mer, le sel dessine dans le paysage un labyrinthe de murets blancs et d’eau D
rée d’elle par un bras de mer appelé sillon de Guérande, était occupée par les Normands. Le duc de Bretagne les en chassa et donna le village à l’abbaye de Landévennec, dans le Finistère. Les moines fondèrent un prieuré, le vouèrent à leur patron, saint Guénolé, et se lancèrent avec succès dans l’exploitation des marais salants. Au xiv e siècle, les paludiers de Batz et de Guérande commencèrent à connaître la prospérité. Le sel était alors le principal conservateur des aliments et donc une belle monnaie d’échange. Avec Anne de Bretagne, la Bretagne fut exemptée de gabelle, ce qui arrangea bien nos paludiers ! Rendez-vous place du Garnal, au pied de l’église. Construite au xv e siècle, elle affiche fièrement ses épais murs de granit et ses arcatures gothiques, chapeautés par la tour plus récente,
aux reflets changeants, parcouru par des oiseaux aux longues pattes et des
hommes aux longs râteaux. PROPRIÉTÉ DES MOINES DE LANDEVENNEC
La tour Saint-Guénolé est un des joyaux de Batz-sur-Mer, le sel la prin- cipale activité de ses habitants jusqu’à l’arrivée du tourisme balnéaire. Tout a commencé au x e siècle : Batz-sur-Mer, alors une île comme Le Croisic, sépa-
Installé dans d’anciennes salorges, le musée des Marais salants propose un passionnant parcours retraçant l’histoire du pays et des gens du sel, d’hier et d’aujourd’hui.
Tuul et Bruno Morandi / Détours en France x 4
Made with FlippingBook flipbook maker