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deux fois du spectacle royal du palais Gabriel. En regardant vers la rive droite, à quelque 500 mètres de là, on comprend la symbolique d’ouverture qui s’exprime en ce lieu. De l’autre côté du fleuve, la rive droite défri- chée offre le spectacle d’une nature apprivoisée en un espace de verdure gigantesque, le parc des Angéliques. Des restaurants et des guinguettes s’y sont installés, attirant toujours plus de Bordelais, friands de la vue splen- dide dont on peut profiter depuis leurs terrasses. Une ancienne caserne militaire, au cœur d’une friche indus- trielle, y a été aménagée en un espace hybride rebaptisé Darwin, dédié à la fois au travail et à la détente, prônant un mode de vie écolo. Véritable phéno- mène, le site est devenu le deuxième lieu le plus demandé par les touristes, après le miroir d’eau. Ce succès reflète le lien qui s’est tissé, au fil des années, entre projet urbain et nouvelles pra- tiques culturelles. D’autres exemples de cette corrélation nous attendent

Au pied de la Cité du vin, le marché de Bacalan, a été inauguré en 2017. 23 artisans, un point de restauration et un café attendent les promeneurs du quai, pour une halte gourmande.

revanche très longues, pouvant cou- rir sur près de 400 mètres. C’est le cas des chais de la Maison de Luze, au n°89 du quai des Chartrons. Situé dans le « grand îlot », une zone d’en- trepôts immense, le corps de bâtiment a été aménagé de manière à ouvrir un passage vers le cœur du quartier des Chartrons. Sous la verrière installée à l’endroit du chai central démoli, on peut encore apercevoir, sur le mur des édifices adjacents, l’empreinte des tonneaux autrefois déposés au rez- de-chaussée.

plus loin, dans le quartier de Bacalan. Nous longeons d’abord les Chartrons, quartier historique des négociants en vins bordelais, qui s’étend du Jardin public, autre legs de Tourny, au quai de Bacalan. Si les façades ont, sur ce tronçon des rives, perdu leur symé- trie, cela n’a en rien altéré leur valeur historique ni leur charme. Leur rela- tive étroitesse cache un parcellaire en lanières, hérité des anciennes pro- priétés viticoles qui ont servi de trame à la construction des anciens chais. Peu larges, ces bâtisses étaient en

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La Cité du vin, un établissement à la hauteur de la réputation, mondiale, de Bordeaux: elle s’étend sur 13 350 m² répartis sur 10 niveaux entre le tore (bâtiment principal) et la tour, laquelle culmine à 55 mètres. La mission de cette fondation privée, reconnue d’utilité publique? Soutenir, valoriser et transmettre le patrimoine viticole.

www.detoursenfrance.fr / Avril 2019 / 214

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