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Ouverte en janvier 2018, l’Arkéa Arena, à Floirac, est signée de l’architecte français Rudy Ricciotti. Grâce à ses configurations modulables, cette salle peut accueillir de 2500 à 11300 spectateurs selon la nature de la manifestation: sport, musique, congrès, salon…

la ligne LGV en 2017, mettant la capi- tale girondine à deux heures de Paris, est un catalyseur formidable car elle laisse présager l’arrivée massive de nouveaux habitants. Si bien que la métropole redouble aujourd’hui d’am- bition en multipliant les projets d’amé- nagement. Euratlantique, Bastide Niel, bassins à flot, Brazza, Ginko, quais de Floirac…: cette émulation touche tous les faubourgs ou presque. Elle s’attaque aux friches industrielles, aux quartiers populaires, isolés et réputés malfamés, au Nord comme au Sud et à l’Est, rive gauche, rive droite… Autant de nouveaux paysages qui transfor- ment la ville ; de sentiers non battus qui s’offrent aux promeneurs curieux de prendre le pouls vibrant de la ville. LA BELLE ENDORMIE S’EST RÉVEILLÉE Pour mesurer la métamorphose à l’œuvre, rien de tel qu’une balade le long des quais, étirés depuis le quartier en pleine mutation de Saint- Jean-Belcier jusqu’à celui de Bacalan.

bois, acier… Des bâtiments à visée durable, sortis de terre en quelques années seulement, sont en train de bouleverser le paysage. La transfor- mation la plus spectaculaire se trouve sans doute quai de Paludate, au sud des ponts ferroviaires. Cet ancien quartier fantôme, gris et silencieux de jour, royaume des discothèques la nuit, est en train d’évoluer en pôle d’af- faires. Pour les habitués de La Plage, mythique boîte de nuit, les lieux sont méconnaissables. Les abattoirs, qui s’élevaient encore en 2012, ont fait place à des colosses architecturaux, dont l’impressionnante Méca.

Un parcours éclectique s’est créé, montrant le réveil de la Belle Endor- mie, surnom qui a longtemps collé à Bordeaux. La visite se décline à tous les temps : à l’arrivée en gare, c’est par exemple un bond vers l’avenir qui attend le voyageur. Saint-Jean Belcier porte l’un des plus grands projets de la métropole. Le secteur est compris dans les 738 hectares concernés par le colossal programme d’intérêt natio- nal, Bordeaux Euratlantique. Dans ce qui fut le fief de cheminots, les complexes ultramodernes poussent comme des champignons autour des échoppes bordelaises. Béton, verre,

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Aux Chartrons, dans les années 2000, un vaste programme a transformé les chais en habitations et bureaux, en préservant les façades historiques. Tout le secteur a profité de la réhabilitation. Photo: Les logements rue André-Darbon.

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