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5,6 millions de demandeurs d’emploi inscrits à Pôle emploi. 2,6 millions de demandeurs d’emploi sont indemnisés par Pôle emploi. 49 % des allocataires indemnisés sont en contrat à durée limitée (CDD ou mission d’intérim). 1020 €/mois le montant moyen de l’indemnisation. 50 % des allocataires touchent moins de 860 €/mois. Source : Unédic, chiffres 2017.

UNE ALLOCATION RÉDUITE DANS CERTAINS CAS Autre tour de vis : le niveau d’indemnisation dépendra désormais du salaire perçu. Les salariés qui percevaient un revenu supérieur à 4500 euros brut par mois verront leur indemnisation réduite de 30% à partir du 7 e mois d’indemnisation. Un plancher est tout de même prévu : l’indemnisation ne pourra pas baisser en dessous de 2261 euros net par mois. Les salariés de 57 ans et plus ne seront pas concernés par cette diminution de l’allocation chômage. Pourquoi cette dégressivité ? Selon l’indemnisation est élevé, plus les personnes restent longtemps au chômage. «En réalité, la corrélation n’est pas aussi simple que cela. Beaucoup de ceux qui ont une indemnisation élevée ont plus de 50 ans, un âge où il est plus difficile de retrouver un emploi. L’examen des trajectoires des demandeurs d’emploi de 50 ans et plus montre d’ailleurs qu’une partie d’entre eux va au bout de ses droits et enchaîne sur le RSA jusqu’au moment de liquider leur retraite. Il n’est donc pas certain qu’une dégressivité des allocations suffise à les faire sortir du chômage, observe Bruno Ducoudré, chercheur à l’OFCE. En outre, cette mesure introduit un nouveau coin dans le système assurantiel de l’Assurance-chômage puisque l’indemnisation est déconnectée des cotisations » , complète le chercheur. Cettemesure prendra effet à partir du 1 er novembre 2019. Y échapperont cependant les personnes au chômage avant cette date, sauf dans le cas de rechargement des droits. LES CONTRATS COURTS SOUMIS AU BONUS-MALUS DANS 7 SECTEURS À partir du 1 er janvier 2020, un système de bonus-malus sera mis en place à destination des entreprises de plus de 11 salariés. Il sera effectif en 2021. L’objectif est de lutter contre la précarité et l’enchaînement des CDD ou des missions d’intérim. Le dispositif fonctionnera de la manière suivante : plus le nombre de salariés qui s’inscrivent à Pôle des statistiques présentées par le gouvernement, plus le montant de

emploi après avoir travaillé pour une entreprise est important par rapport à son effectif, plus l’entreprise paiera de cotisations patronales à l’Assurance-chômage. À l’inverse, plus une entreprise fera d’efforts pour réduire le nombre de personnes qui s’inscrivent à Pôle emploi (moins de fins de CDD, de fins de mission d’intérim, de licenciements, de ruptures conventionnelles, etc.), moins elle paiera de cotisations. Les cotisations varieront ainsi entre 3 et 5 % de la masse salariale, en fonction de la pratique de l’entreprise. Les 7 secteurs retenus : Pour l’instant, sept secteurs seront concernés, représentant 34%des ruptures de contrat de travail : • Fabrication de denrées alimentaires, de boissons et de produits à base de tabac. • Autres activités spécialisées, scientifiques et techniques. • Hébergement et restauration. • Production et distribution • Transports et entreposage. • Fabrication de produits en caoutchouc et en plastique et d’autres produits non métalliques. • Travail du bois, industrie du papier et imprimerie. Le gouvernement se réserve la possibilité d’étendre le d’eau-assainissement, gestion des déchets et dépollution.

dispositif à l’ensemble des branches, après évaluation. Par ailleurs, les CDD d’usage se verront appliquer une taxe forfaitaire de 10 euros, quels que soient les secteurs (sauf les employeurs d’intermittents qui versent déjà une cotisation supplémentaire). « Le principe du bonus-malus est plutôt une

JUDIELONG/GETTY IMAGES

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