Crédit Agricole Magazine n°178

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formidables !

Accompagnement des collaborateurs L'entraide entre salariés grâce aux jours de congé Valérie Krumhorn travaille au Crédit Agricole Alsace Vosges depuis 2002. Pour s’occuper de sa fille handicapée après un AVC, elle bénéficie de jours de congés payés supplémentaires offerts par ses collègues.

J’ai le sentiment de fairema part Le Crédit Agricole, c’est une histoire de famille. Nous avons toujours été clients de la banque verte. Je suis passée par la Caisse du Languedoc et, quand j’ai quitté la région, j’ai rejoint la Caisse Val de France. Pourquoi le Crédit Agricole ? Parce que, pour moi, l’important dans la relation avec mon banquier, c’est la proximité. Je suis devenue sociétaire quasi naturellement. Dit autrement, ça coulait de source ! Je vis en zone rurale et, chez nous, le sociétariat parle davantage, il a plus de sens car les actions ont, me semble-t-il, Marion Perras-Madiot 32 ans, cliente sociétaire de la Caisse régionale Val de France Témoignage plus de visibilité qu’en ville. Savoir qu’au sein des Caisses locales, des administrateurs représentent les clients, s’emparent de sujets qui ont un impact direct sur le territoire et la vie des gens ne peut pas me laisser indifférente. J’ai conscience aussi de l’investissement et de l’engagement que cela représente pour les administrateurs qui donnent de leur temps au sein des différentes commissions de la Caisse locale. Cette dimension de développement territorial me parle. Chaque année, j’ai la possibilité de participer à l’assemblée générale de ma Caisse locale et de m’exprimer en tant que sociétaire. C’est l’occasion pour la banque de partager ses actions et ses projets, ses axes stratégiques. Cela donne à comprendre les enjeux et le positionnement de la banque. Être sociétaire, c’est la possibilité d’agir pour mon territoire, seule je n’aurai pas cette marge de manœuvre. Alors oui, je peux dire que c’est une fierté, car je ne suis pas qu’une utilisatrice de la banque, mais j’agis pour mon territoire à travers le sociétariat. En d’autres mots, j’ai le sentiment de faire ma part.

À bientôt 12 ans, Mélissa est malvoyante. Ce handicap sensoriel a été diagnostiqué chez la fillette alors qu’elle n’avait que quatre mois. Valérie Krumhorn, sa mère, est à cette époque conseiller bancaire auprès des clients profes sionnels à la Caisse Alsace Vosges. Contrainte de réduire son temps de travail et de poser des congés sans solde, elle bénéficie alors d’une alloca tion journalière de présence parentale

versée par la MSA, qui compense faiblement la perte de revenus. Plus tard, elle intégrera le service middle office au service des conseillers professionnels, un poste qui lui permet de mieux gérer une vie personnelle contrainte. En 2019, un autre malheur vient toucher la famille : la fillette fait un AVC et en garde des séquelles. Dès lors, il faut mettre en place des soins dédiés de rééducation: kinésithérapie, orthophonie, ergothérapie… et également traiter le mental. «Quand une telle chose arrive, tout votre monde s’écroule», confie Valérie Krumhorn. Dans ce tourbillon malheureux, elle raconte la manière dont ses collègues et l’encadrement de son entreprise l’ont accompagnée et soutenue grâce au dispositif mis en place en 2015. Bien plus qu’une aidante Chaque année, des salariés peuvent faire don d’un ou plusieurs jours de congé (dix au maximum) de manière anonyme, qui sont abondés par l’entreprise. Cette « réserve» permet à des collaborateurs touchés par la maladie d’un proche de bénéficier de jours et, par conséquent, de ne pas subir de perte de salaire. «Quand l’accident est arrivé, j’ai d’abord puisé dans mes congés et vidé mon plan épargne temps pour faire face à la situation. Puis, une collaboratrice m’a fait part du don de jours de congé. Le service RH et la responsable Heca ont pris les choses en main pour me permettre d’en bénéficier rapidement. Cela a été une véritable bouffée d’air, une lumière dans les ténèbres », confie-t-elle. Valérie a utilisé les 80 jours auxquels elle pouvait prétendre pour assurer le suivi médical de la fillette. «Aujourd’hui, le service RH m’affecte des jours en fonction des besoins que je formule, c’est une question de confiance. Ce dispositif, impulsé grâce à la solidarité de tous, est une vraie avancée sociale. Je suis infiniment reconnaissante. Il permet de soulager la charge mentale, de se sentir mieux moralement, de faire face financièrement tout en continuant à travailler, chose très importante, car ce n’est pas facile d’être toujours confrontée au handicap. Je suis aidante certes, mais je ne suis pas que ça…» n

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