Armada, 30 ans d'aventures positives

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EXPLORER L’ÉVÉNEMENT

SOUVENIRS D’ARMADA

Pendant l’Armada, Patrice Madillac, responsable des animations pour les marins et organi- sateur de la Grande Pagaille, est quelqu'un de très occupé. Avec sept éditions au compteur, Patrice est un peu la mémoire de l’événement. Passé à peu près par tous les postes, il était «même là pour la course Rouen-New York, en 1986. J’accueillais les bateaux en lien avec les autorités portuaires » , explique cet ancien marin, ex-participant à la Coupe de l’América et équipier d’Éric Tabarly lors d’une course Los Angeles-Tahiti, en 1972. Pour ce Rouennais pur jus, l’Armada, c’est une flopée de souvenirs épiques. « Je me sou- viens de 1989. Nous étions au Musoir, c’était la “zone”. Quand, soudain, nous avons vu arriver le premier grand voilier. On a été subjugués ! », se rappelle cet homme modeste, tout en discrétion avenante. Autre souvenir en 2008, lors de la venue de navires de guerre japonais. «À l’occasion du défilé des marins, ils sont arrivés en tenue immaculée, parfaitement alignés, l’air martial, sans un sourire. C’en était presque inquiétant. » Les anecdotes pourraient être compilées dans un livre, telle celle du demi-tour impeccable réalisé par un grand trois-mâts devant le pont Guillaume Le Conquérant, sans pilote. « Il a laissé tomber son ancre et a pivoté avec le courant. Chapeau ! » , se souvient encore le béné- vole, membre de la short team qui œuvre presque toute l’année à l’organisation des Armada. Devenu responsable des animations des marins au fil des éditions – gage important de la réussite de l’événement, il a la haute main sur les traditionnels défilés des marins et footing des marins, sur des soirées musicales « spécial Armada » et sur quelques autres anima- tions. Ces dernières permettent ainsi aux équipages de découvrir la ville, de se divertir et même de faire œuvre caritative, comme cette année avec la visite de marins à la Maison des enfants du CHU de Rouen. Trente ans d’Armada n’ont pas émoussé son dynamisme. Si par nostalgie il lui arrive de regretter « les temps anciens », l’esprit d’origine n’a pas disparu. «Ce qui demeure, c’est notre fonctionnement interne. En commission, on s’amuse, il y a toujours une bonne ambiance. Si l’Armada n’était gérée que par des professionnels, cela ne marcherait pas ! »

PATRICE MADILLAC RESPONSABLE DES ANIMATIONS POUR LES MARINS ET ORGANISATEUR DE LA GRANDE PAGAILLE

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