Armada, 30 ans d'aventures positives

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EXPLORER L’HISTOIRE MARITIME

LE SAVIEZ- VOUS

QUAND ROUEN ACCUEILLE LA STATUE DE LA LIBERTÉ… Ce fut l’un des événements majeurs de l’Armada 2019. L’inauguration, le jeudi 6 juin, de la statue de la Liberté sur les quais de Rouen, au bout du Musoir. Effectuée en présence de Patrick Herr, Président-fondateur de l’Armada, du maire de Barentin, Michel Bentot, et d’autres élus régionaux, cette inauguration rappelle un double anniversaire : le départ de la statue originale pour New York depuis Rouen, en 1885 ; et les racines de la création de l’Armada, imaginée par Patrick Herr au début des années 1980 et concrétisée par une course transat- lantique Rouen-New York en 1986, afin de fêter le centenaire de la statue de la Liberté. Flash-back… Nous sommes en 1885. Le sculpteur Auguste Bartholdi vient d’achever, à Paris, la statue de 46,05 m de haut offerte par la France aux États-Unis. Le cadeau avait été prévu pour fêter le centenaire de la Déclaration d’indépendance américaine. C’est Gustave Eiffel qui a conçu l’armature métallique. Le 30 avril, après avoir été démontées, les deux cents tonnes de la statue sont mises dans des caisses et embarquées dans un train, direction Rouen. Sur le port, elles sont embarquées à bord de l’ Isère, une frégate militaire. Bartholdi est présent, il supervise le chargement. À l’invitation du commandant du bateau, il monte à bord avec son épouse et navigue jusqu’à Caudebec-en-Caux. L’ Isère rejoint ensuite la baie de Seine et s’engage dans l’Atlantique. Elle arrivera à New York le 17 juin 1885. Bartholdi traversera l’océan à l’automne 1886, invité pour l’inauguration de sa statue sur Liberty Island, devant un million de personnes.

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L’ÉTONNANTE HISTOIRE DE LA STATUE DE BARENTIN

La statue de la Liberté, installée au Musoir lors de l’Armada, est visible en temps normal à Barentin, au rond- point du plateau commercial. Il s’agit d’une réplique construite en 1968 pour les besoins du film Le Cerveau, de Gérard Oury. Dans la scène finale tournée sur le port du Havre, elle laisse échapper des milliers de billets issus de l’attaque d’un train transportant des fonds de l’Otan. En polyester, cette réplique de 13,50 m de haut et de 3,5 tonnes était au départ destinée à la destruction. Mais le maire de l'époque, André Marie, souhaitant la récupérer, plaida sa cause auprès du réalisateur et de Gaumont. Obtenant gain de cause, la statue fut finalement livrée à Barentin… où elle est revenue à l’issue de l’Armada.

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