Agricultrices d'ici
Valérie Joffre Production bovine et noix
Technicienne et observatrice, attentive à la finesse du ressenti, Valérie Joffre rebondit sur les expériences. C’est une productrice cartésienne et pragmatique. Devenir agricultrice au pays de la noix en Périgord ? Ce n’est pas forcément ce à quoi pensait Valérie lorsqu’elle était enfant. Fille d’expatriés aux racines alsaciennes et méridionales, puis béarnaises, elle a beaucoup voyagé. C’est en préparant un BTS industrie agroalimentaire qu’elle rencontre Fabien, promis à intégrer l’exploitation familiale. « J’aime entreprendre et j’ai poursuivi avec un diplôme d’études supérieures techniques universitaires dans une école de management et qualité à Angers, avant de devenir technicienne qualité sur l’appellation Jambon de Bayonne. À la fois en Béarn et en Dordogne... Pour moi qui déteste être coincée, c’était parfait , se souvient-elle. Je suis toujours à fond dans tout ce que fais. Je ne pensais et ne vivais que pour mon travail... six ans à 200 % ; pas un burn-out, une overdose volontaire. Après la naissance du premier de mes fils et comme la surface de l’exploitation prenait de l’ampleur, je me suis
lancée pour prendre part au développement de celle ci. En commençant progressivement, d’abord seule en autonomie dès 2009 pour gérer les décisions et la communication, puis je suis entrée dans le Gaec un an plus tard. » Pour ne pas déroger à sa ligne de conduite, Valérie veut « une partie bien à elle » . Elle se tourne alors vers les veaux sous la mère. « Je me sentais bien avec cette activité qui réclame une bonne intuition et un vrai sens de l’observation. Il faut y aller avec finesse mais c’est aussi très technique » , explique-t-elle. La technicité... C’est le côté cartésien de Valérie. « Pour moi, il y a toujours une explication et toujours une solution. Tout a un sens. C’est vrai que je suis plutôt carrée dans ce que je fais et l’élevage, comme les noix, implique d’être très à l’écoute de la nature et de comprendre. » Avec le souci du détail, Valérie affiche par ailleurs un esprit très pragmatique, mis au service de la logistique de l’exploitation et à celui de son mandat de présidente de la coopérative agricole de La Bachellerie-Hautefort. Sans oublier la gestion d’un foyer avec trois hommes à la maison... Le dernier est né en 2014.
Agricultrices d’ici
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